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Marion Seclin
son histoire
Comédienne, auteure et youtubeuse française, Marion Seclin a reçu plus de 40 000 messages haineux après avoir publié une vidéo dénonçant le harcèlement de rue.
Depuis, elle reçoit insultes, menaces de viol et de mort au quotidien. Elle n’en continue pas moins de prendre sa place dans l’espace public qu’est l’Internet. Elle utilise les plateformes par lesquelles on l’attaque pour diffuser son message et sensibiliser les internautes.
Nous la suivons dans sa quête pour que les géants de la Silicon Valley changent leurs pratiques et protègent les utilisateurs. Devant la caméra, elle confronte YouTube France pour que le site de diffusion soit responsabilisé.
Laura Boldrini
son histoire
Présidente de la Chambre des députés de 2013 à 2018, Laura Boldrini est la femme la plus cyberharcelée d’Italie. Depuis les premiers jours de son investiture, la femme politique reçoit des menaces de viol et de mort par milliers, et d’innombrables invectives.
Ces insultes sont parfois envoyées par des hommes politiques qui siègent au parlement avec elle, dont Matteo Salvini, chef du parti populiste La Ligue du Nord. Farouche critique de l’inaction de Facebook face à la haine qui prolifère en ligne, Laura Boldrini se bat pour que les lois européennes encadrent adéquatement toutes les plateformes de médias sociaux.
Elle prépare un projet de loi en Italie, qui imposerait des conséquences financières réelles aux médias sociaux qui laissent les messages haineux se propager sur leurs plateformes.
KIAH MORRIS
son histoire
Représentante de l’État du Vermont, Kiah Morris a été élue pour la première fois en 2014. En tant que seule femme noire de la Chambre, elle a servi sa communauté pendant deux mandats consécutifs, mais elle a dû démissionner en 2018 après des mois de harcèlement en ligne.
Elle est la cible d’un groupe d’hommes de droite qui lui ont envoyé des messages haineux et même des menaces de mort. Elle est allée voir la police, mais rien n’a pu arrêter l’effusion de misogynie numérique. La violence contre Kiah a rapidement dégénéré, passant du monde numérique au monde physique : des croix gammées ont été sculptées sur des arbres sur sa propriété, quelqu’un a fait irruption dans sa maison, son jeune fils a vu sa mère recevoir une menace de mort.
Face à un dilemme insupportable, elle a dû faire un choix et quitter son poste. Pourtant, elle refuse d’être réduite au silence et exige que le système judiciaire la protège ainsi que toutes les femmes.
GLEN CANNING
son histoire
Glen Canning, père de la tristement célèbre Rehtaeh Parsons, est une victime indirecte de la misogynie en ligne. En 2013, sa fille se suicide à la suite de mois de harcèlement en ligne qui ont suivi la diffusion sur le web d’images de son viol.
«C’est la haine sur les réseaux sociaux qui a tué Rehtaeh», affirme Glen. «Même si elle changeait d’école, les photos et les commentaires misogynes la suivaient partout. Elle ne pouvait pas s’en sortir.» L’histoire de Rehtaeh a choqué le monde, mais ses agresseurs demeurent impunis.
Cinq années après le drame, Glen, brisé, tente de se reconstruire. L’homme veut comprendre pourquoi le système de justice canadien a failli. Vivons-nous dans une culture du viol? C’est ce que l’ex-soldat croit aujourd’hui. Conférencier dans les écoles secondaires, Glen Canning consacre désormais sa vie à l’éducation des jeunes hommes, quant à la question cruciale du consentement.
Laurence Gratton
son histoire
Laurence Gratton est enseignante dans une école du Québec. Depuis 5 ans, elle est harcelée par un ancien collègue de classe. Alors qu’elle était à l’université, elle a commencé à recevoir des messages haineux provenant de comptes qu’elle croyait appartenir à des étudiantes de son programme.
Au fil des années, les messages n’ont pas cessé. La situation a même empiré: menaces de viol, menaces de mort, harcèlement, photographies de la jeune femme qui se sont retrouvées sur des sites pornographiques du «dark web». La jeune québécoise n’est pas la seule: plus de 40 femmes ont été ciblées par le même individu.
Malgré la peur, Laurence dénonce ces attaques et exige que les forces de l’ordre la protègent et l’épaulent pour faire condamner son agresseur. Elle veut aussi que ses élèves soient sensibilisés à la cyberviolence.
DONNA ZUCKERBERG
Spécialiste de l’Antiquité à l’Université Princeton, elle est sans équivoque: «les réseaux sociaux ont élevé la misogynie à un niveau de violence sans précédent». Dans son récent livre Not All Dead White Men: Classics and Misogyny In The Digital Age, elle tisse des liens entre les graphomanes misogynes et la Droite.
SARAH T. ROBERTS
De la prestigieuse UCLA à Los Angeles, elle partage sa connaissance des rouages des médias sociaux, ces gigantesques compagnies qui profitent financièrement de la haine propagée sur leurs plateformes.
LAURENCE ROSIER
Professeure de linguistique à l’Université Libre de Bruxelles, elle remonte le cours de l’histoire dans ses travaux pour comprendre l’étymologie des insultes reçues par les femmes depuis des siècles.
NADIA SERAIOCCO
Chargée de cours à l’UQAM, doctorante conférencière et auteure spécialisée dans les questions de cybercultures, datafication et réseaux sociaux, elle dénonce le manque de recours légaux, de formation et de sensibilisation du corps policier par rapport à la cyberviolence.
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«Le Fonds TELUS est fier de participer au documentaireJe vous salue salope : La misogynie au temps du numérique, ainsi qu’à son site Web.
Ce projet s’harmonise parfaitement avec le mandat du Fonds qui a pour but de favoriser la santé et le mieux-être des Canadiens.»
– Elizabeth Friesen, directrice générale du Fonds TELUS
Site officiel du film Je vous salue salope : la misogynie au temps du numérique
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